Comment appelle-t-on un buveur de champagne ?

On le voit généralement sur le podium des compétitions sportives et dans les divers événements publics. Pourtant, rien n’interdit de boire du champagne dans le cadre privé, notamment durant une occasion spéciale. Et de nombreux français s’y adonnent déjà, mais comment doit-on les appeler ? Les enquêteurs qui les ont déjà interrogés préfèrent seulement les désigner sous le nom de « C ».

 « C », le profil d’un consommateur qui aime offrir

Qui est « C », le consommateur de champagne en France ? De nombreuses études ont permis de le savoir. Celle réalisée en 2018 par le Syndicat Général des Vignerons dispose d’une plus grande pertinence. Elle a notamment permis de se rendre compte de l’ancrage des habitudes de consommation de cette boisson prestigieuse dans le pays. Cet ancrage concerne plus de 81% des consommateurs et date déjà de plus de 10 ans pour près de 70% d’entre eux. Et il est bien plus important que pour les inconditionnels de vin.

Contrairement aux amateurs de vin, par ailleurs, les « C » ne pensent pas, pour la majorité (63%), être des connaisseurs. Pourtant, leur profil fait penser le contraire :

  • Appartenance à la classe moyenne supérieure
  • Vie en couple
  • Une moyenne d’âge de 47 ans

La fréquence de l’achat de bouteilles n’est cependant pas aussi élevée que celle des inconditionnels de vin : 9 bouteilles par an, contre 20 pour le vin. Cela est compréhensible sachant qu’à cause de la complexité de son élaboration, le champagne coûte 3 fois plus cher. Les « C » ont l’habitude d’offrir 3 de leurs bouteilles annuelles et sont prêts à payer 3 euros supplémentaires pour une bouteille afin de faire plaisir à un proche.

Les évènements festifs comme principale occasion de consommation

Les « C » ne font pas leur achat d’une manière hasardeuse. 45% d’entre eux préfèrent se renseigner sur les meilleures bouteilles et leurs prix auprès de leurs proches ou en consultant les guides, les magazines spécialisés et Internet. La plupart ne sont cependant pas des habitués à l’achat en ligne du champagne. En effet, seuls 3% ont choisi ce canal en 2018.

On constate tout de même une progression à ce propos. Les canaux traditionnels sont ainsi les plus prisés, avec l’achat en grandes surfaces en tête de liste, suivi de l’approvisionnement chez les producteurs et chez les cavistes.

Le champagne est une boisson des fêtes, et cette règle n’a pas encore été dérogée jusque-là. Les « C » préfèrent, à 56%, en prendre en famille ou entre amis. 82% de leur consommation se concentre à la fin de l’année. Et ils sont plus disposés à boire du champagne durant les fêtes religieuses (mariage, baptêmes, noël et pâques), que les autres occasions (Saint-Valentin et fêtes des pères).

Le demi-sec toujours d’actualité

Comme les amateurs de vin, les « C » préfèrent surtout boire de la champagne à l’apéritif (2/3) et en fin de repas (1/2). Une portion plus réduite en consomme également en cours de repas. Si le brut reste majoritaire, car consommé par 62% d’entre eux, le rosé et le demi sec ne sont pas aussi largués qu’on le pense, étant aussi respectivement bu par 41% et 31% d’entre eux. Le demi sec a notamment réussi à séduire, en 2018, 41% des plus jeunes buveurs de champagne. Ce n’est en effet qu’après avoir gagné en expérience que ceux-ci se concentrent définitivement au brut et au rosé.